Portfolio Categories Mise en scène
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Les Deuils Clandestins

 

Le projet d’une pièce en trois épisodes centrés sur quatre personnages, deux couples : Yann et Nawab, Coralie et Soheil, chacun confrontés à leur manière à un « deuil clandestin ».

Quelque chose de clandestin est quelque chose qui se vit en cachette et a un caractère illicite.

Le deuil de Yann est « clandestin » de manière évidente : il pleure la mort de son amant, impossible de montrer sa peine à celui à qui il n’a pas été fidèle.

Le deuil de Coralie et Soheil a pu se vivre aux yeux de tous, mais pas trop longtemps.

Nawab porte en lui un rapport complexe à son pays d’enfance, les Comores, si complexe qu’il en est comme endeuillé. Comment en parler, comment faire exister ce deuil-là ?

Les quatre personnages de cette pièce feront eux aussi ce qu’ils peuvent pour composer avec leurs morts, continuer à créer, à dire, à aimer.


 

Yann : Tu imagines si on changeait de couleur en fonction de notre état intérieur ?

Coralie : Par exemple devenir gris quand c’est la tristesse ?

Yann : Oui, ou translucide.

Coralie : Ou alors on changerait d’odeur.

Yann : Plus compliqué en société.

Coralie : Quand j’étais enfant et adolescente, souvent je venais de pleurer longtemps, ou je me

sentais vide, ou fissurée, mais on me disait que j’avais bonne mine.

Yann : Là, tu serais quelle couleur ?

 

Coralie : Là, je dirais que j’ai la joie bleue électrique. Partir en haute-mer ça me rendrait bleue-

électrique. Toi ?

 

Yann : Moi, noir et vert.

Coralie : Grand contraste

Yann : Voilà.


Mona El Yafi


Une coproduction Le Vivat – Scène Conventionnée d’Armentières • Discussions en cours avec différents lieux des Hauts-de-France

Avec le soutien de La Chartreuse – Centre national des écritures du spectacle (Villeneuve-lès-Avignon)

 

Ma Nuit à Beyrouth

 

En 2022, un an après l’explosion du port, un homme se rend à Beyrouth pour y refaire son passeport. Il est Libanais, cela ne devrait être qu’une simple formalité. Mais dans un pays ravagé par les suites de la guerre et une crise économique sans précédent, la simple formalité devient un chemin de croix : une nuit, deux nuits, trois nuits debout dans la nuit noire et les silhouettes balayées par les phares des voitures de la route toute proche.

Alors il danse. Et Aïda, sa compatriote et amie, raconte.


 

AÏDA, au public : Entre les murs de bétons entourés de barbelés et les voitures qui filent vite sur la route qui monte vers la montagne, ils sont 150 ou 200, ou peut-être plus.

Et lui, il est, cette fois, bien placé.

Cette-fois, il est dans les trente premiers.

Cette-fois, à lui le ticket.


Mona El Yafi


Une coproduction La Fédération d’Associations du Théâtre Populaire • Le Phare – Centre Chorégraphique National du Havre Normandie • La Scène Europe – la Ville de Saint-Quentin • La Manekine – Scène intermédiaire des Hauts-de-France – Pont-Sainte-Maxence • Le Vivat, scène conventionnée d’Armentières • Centre culturel municipal François Mitterrand à Tergnier • Houdremont – Centre culturel de La Courneuve

 

Avec le soutien de La Mousson d’été – Pont-à-Mousson • Le Théâtre Paris Villette/Le Grand Parquet  • Le Mail – Soissons • Centre André Malraux – Hazebrouck • Le Conseil Régional des Hauts-de-France • Le Conseil Départemental de l’Oise

 

Projet Lauréat de la Fédération des ATP 2024
Texte sélectionné à La Mousson d’été 2024 dans le cadre du projet PLAYGROUND cofinancé par la Commission européenne, pour une traduction et une résidence artistique en Roumanie
Texte sélectionné par le comité Eurodram 2024
Texte en cours d’édition chez Les Bras Nus

Les Crampons – hommage à Justin Fashanu

 

Dans un club de football de Ligue 2, aux portes de la Ligue, des rumeurs circulent sur l’homosexualité de Makaio, joueur doué et très prometteur. Face à la violence des réactions de ses coéquipiers suite à ces rumeurs, Makaio a quitté le club et a disparu. Son frère Kéon, qui joue dans le même club que lui, après avoir largement participé à ces réactions violentes, va commencer à s’inquiéter pour son frère. D’autant qu’un jour leur coach avait craché avec mépris « j’avais besoin de tout sauf d’un putain de Justin ! ».

Convaincu que Justin Bieber et Justin Timberlake n’avaient rien à voir dans l’histoire, Kéon et ses coéquipiers se sont mis à faire des recherches. Ils ont découvert l’histoire de Justin Fashanu : ce footballeur britannique majeur, d’origine nigériane, premier de l’histoire à faire son coming out en activité et ayant payé ce coming out de son suicide en 1998. Suite à cette découverte, tout change pour Keon : le rapprochement entre Justin Fashanu et son frère est aisé.

D’autant que, comme Makaio, Justin partageait sa passion du foot avec son frère cadet, John. D’autant que Justin et John étaient d’origine nigériane et que Makaio et Keon sont d’origine laotienne : aux insultes homophobes se mêlent bien souvent des insultes racistes. Terrifié que Makaio fasse le même choix que Justin, Keon va se mettre à lui parler. Habituellement les deux frères se parlent peu, alors quand les vannes de la parole s’ouvrent, elles s’ouvrent en grand.

Justin Fashanu avait un petit frère qui semble lui avoir davantage mis la tête sous l’eau qu’autre chose. Keon va tenter de convoquer la ligne de flottaison.

 


 

Kéon est seul, il joue avec un ballon.
KÉON : Makaio où es-tu ?

Cela le ramène au jeu qu’il avait avec son frère. Il rejoue le dialogue.
– Je mets mes crampons.
– Tu me les prêteras ?
– Tu rêves petit gars.
Il prend son téléphone et enregistre un vocal à Makaio.
J’crois que j’oublierai jamais ton regard quand tu t’es barré du terrain hier.
Dans ton œil, c’est comme si t’étais passé en mode « off ».
Après y avait plus qu’un vide tout mat. Une lumière à l’envers hyper flippante.


Mona El Yafi


Une coproduction Le Théâtre Jean Vilar et la Ville de Saint-Quentin • La Manekine – Scène intermédiaire des Hauts-de-France et la Communauté de Communes d’Oise et d’Halatte • Le Théâtre du Nord – CDN Lille Tourcoing • Le Vivat – Scène conventionnée d’Armentières • Le Safran – Scène conventionnée d’Amiens • La Croisée, Rencontres professionnelles des Hauts-de-France • L’Université Picardie Jules Verne – Amiens

 

Avec le soutien de La DRAC Hauts-de-France • Le Conseil Régional des Hauts-de-France • Le Conseil Départemental de l’Oise • Le Conseil Départemental de l’Aisne • Le Fonds pour le Développement de la Vie Associative • Le Jeune Théâtre National – Paris • La SPEDIDAM • L’Oiseau Mouche – Roubaix • Label Impact 2024

 

Le 20 Novembre

 

Le 20 novembre 2006, Sebastian Bosse ouvrait le feu sur les élèves et les professeurs de son ancien collège d’Emsdetten en Allemagne puis se donnait la mort. La nuit précédente, il avait publié sur le Net ses carnets intimes qui cherchaient à justifier son acte. De ce fait divers qui fit à l’époque neuf blessés, Lars Norén écrit le monologue de cet anti-héros qui nous plonge « une heure vingt très précisément » avant les évènements et met à jour notre part de responsabilité collective dans ces actes de barbarie.

 

Le spectacle est joué en direct via le réseau social Instagram. Le comédien joue le texte depuis son propre domicile et les spectateurs assistent donc à la représentation par écrans interposés. Lors des séances scolaires, une discussion a ensuite lieu entre l’équipe artistique et les élèves autour des questions du harcèlement scolaire, du rapport aux médias – et plus particulièrement des réseaux sociaux.


Là, vous allez me regarder
Et vous souvenir de moi
Silence
Pour l’instant il y en a pas beaucoup qui me connaissent
Mais aujourd’hui je vais vous montrer
Je vais vous montrer
Je veux que mon visage soit gravé dans vos crânes
Je veux plus fuir

Lars Norén

 


Une coproduction Diptyque Théâtre et La Manekine – scène intermédiaire des Hauts-de-France, Le Palace – service culturel de Montataire, Le Théâtre de l’Aventure à Hem, La Scène Europe de Saint-Quentin, La Maison des Arts et des Loisirs de Laon

Avec le soutien du Collectif Jeune Public des Hauts-de-France, Conseil départemental de l’Oise, du Conseil Régional des Hauts-de-France, de la DRAC Hauts-de-France

 

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la Résidence Longue de Territoire de la compagnie Diptyque Théâtre à La Manekine – scène intermédiaire des Hauts-de-France.

Je m’appelle Alice ou La parole des petites filles

Les deux sœurs Céline et Mona ont beau être adultes, elles n’arrivent pas à se faire entendre comme elles le voudraient. Les voici projetées dans un jardin merveilleux dans lequel une voix se fait entendre : elle provient d’une fleur qui parle avec la voix d’une petite fille d’aujourd’hui. Grâce à elle, elles vont revisiter leurs histoires d’anciennes petites filles pour qui il n’a pas toujours été facile de prendre la parole. Sur leur chemin elles croiseront d’autres fleurs qui parlent. De fleur en fleur, des mots des petites filles à leurs propres mots, elles uniront leurs forces pour faire entendre toutes ces voix.

Inspiré de l’univers d’Alice au pays des merveilles, Je m’appelle Alice ou La parole des petites filles a été écrit à partir de nos enfances, mais aussi à partir de celles des petites filles entre 7 et 12 ans que nous avons rencontrées pendant deux ans lors de goûters où l’on se parlait beaucoup. Merci à toutes ces Alice !


NYMPHEA, à Céline : J’veux pas que pas que mes parents voient que je suis triste, parce que déjà ils ont beaucoup de travail avec mes autres frères et sœurs et dès qu’ils sont tristes, eux aussi ils sont tristes avec eux mais ils le montrent pas, donc moi aussi j’veux pas le montrer.

CÉLINE, depuis l’intérieur de Nymphéa : Oh ! Alors toi, tu es comme moi, toujours plus adulte que les adultes…

NYMPHEA : Et le soir à la table j’essaie de parler mais c’est toujours à mon frère ou ma sœur de raconter sa journée. A moi on pose pas la question.

CÉLINE, toujours depuis l’intérieur de Nymphéa, à elle-même : “A moi on me pose pas la question”… ! C’est vrai ça, on ne me pose jamais de questions ! Y a des gens qui ne posent jamais de questions ! Vas-y pose moi une question steuplaît ? Est-ce que pour une fois on va s’assoir là et discuter ? Pas des ptits bla bla par ci, par là, hein. Pas se poser des questions débiles pour faire semblant qu’on est une famille, mais de vraies questions. Vas-y pose moi une question steuplaît ? Si les questions m’avaient été posées, j’aurais gagné des mots, je m’y serais accrochée comme jamais. Moi ok j’arrive pas à aller au bout d’une phrase mais j’écoute, j’écoute de toutes mes oreilles, mes oreilles elles sont plus fortes pour parler que ma bouche, c’est comme ça !

Céline Clergé et Mona El Yafi


Une coproduction Diptyque Théâtre et La Manekine – scène intermédiaire des Hauts-de-France, Le Théâtre de l’Aventure à Hem, La Scène Europe de Saint-Quentin, La Maison des Arts et des Loisirs de Laon, Le Palace – service culturel de Montataire

 

Avec le soutien de la DRAC Hauts-de-France, du Conseil Régional des Hauts-de-France, du Conseil départemental de l’Oise, et du Collectif Jeune Public des Hauts-de-France (Lauréat 2019)

 

En partenariat avec La Manekine – scène intermédiaire des Hauts-de-France, le Théâtre de l’Aventure à Hem, la Scène Europe de Saint-Quentin, la Maison des Arts et des Loisirs de Laon, le Théâtre Paris-Villette, les Studios de Virecourt, Le Palace – service culturel de Montataire, le Théâtre Massenet de Lille, la Maison du Théâtre d’Amiens

 

Aveux

SPECTACLE TOUT PUBLIC à partir de 11 ans

 

Une femme est retrouvée morte, calcinée. Après des mois d’enquête infructueuse, la belle-fille de la défunte, donne rendez-vous à la commissaire chargée d’enquêter sur ce meurtre et s’accuse de ce crime dont personne ne la soupçonne. Mais ses aveux se révèlent vite incomplets. Or, dans cette affaire sans témoins, sans ADN et sans arme du crime, seuls des aveux complets peuvent clore les interrogations. Il faut que Lénaïk avoue ! Cette injonction devient alors une obsession pour la commissaire chargée de l’enquête, et tout recommence.

Aveux est une enquête à entrées multiples : enquête sur un meurtre d’après un fait divers contemporain, mais aussi enquête intérieure sur ce qui se produit en soi quand on « passe aux aveux », ou qu’on brûle d’en obtenir.

 


 

LENAÏK KARVELEC, à elle-même : Quand j’étais enfant et qu’on m’accusait alors que j’avais rien fait, plus je me défendais, plus c’est comme si j’hurlais « C’est moi qui l’ai fait ». Le fil rouge et le fil vert doivent pas être bien branchés chez moi, c’est tout à l’envers. J’ai la boule au ventre. J’ai trop peur que ça sonne faux. Je sais que si ça sonne faux, il faudra redire autrement ou mentir. Et si je mens, la cage de mot et moi, moi et la cage de mots. Trouvons la formule. J’ai « l’art de la formule » disait maman.


Mona El Yafi


 

Une coproduction Diptyque Théâtre, La Manekine – scène intermédiaire des Hauts de France, Le Palace – service culturel de la ville de Montataire

 

Avec le soutien de La DRAC – Plan de relance, le Conseil Régional des Hauts-de-France, le Conseil Départemental de l’Oise, SPEDIDAM (Aide à la création d’une bande originale), SPEDIDAM (Aide au spectacle dramatique)

 

En partenariat avec La Manekine – scène intermédiaire des Hauts de France, Le Palace – service culturel de la ville de Montataire, la Scène-Europe de Saint-Quentin, le Théâtre Municipal Berthelot-Jean Guerrin, La Faïencerie – scène conventionnée des Hauts-de-France, la Maison du théâtre d’Amiens – scène conventionnée des Hauts-de-France.

Texte lauréat du Prix Jean Guerrin pour les écritures contemporaines

Desirium Tremens

SPECTACLE TOUT PUBLIC

 

À l’origine était un individu, le magma. Cet être parfait se suffisait à lui-même et existait avant la société, avant le travail organisé par celle-ci, dans un temps où la nature n’était pas encore transformée par l’action. Comme l’androgyne d’Aristophane, il était à la fois un et plusieurs et ne manquait absolument de rien.
L’idée même du désir n’avait aucun sens : il était parfaitement heureux. Mais un jour, cet équilibre fut rompu : le désir de faire était né.
Et voilà que l’être parfait se scinde en trois corps, qui se mettent à travailler, travailler, travailler au nom d’un désir devenu fou, brûlant et obsédant.
En basculant dans le « monde du travail », ils devront alors franchir bien des obstacles, jusqu’à l’épreuve du feu.


ACHILLE MALTESE : Le rêve secouait ses ailes
soudain toute mon existence faisait de même
Beauté.
Puis
fini
no money.

J’ai vu à mes pieds le cadavre du rêve
cadavre de moineau
puis cadavre de plus rien
rien du tout
rien du tout du tout.
Mon corps soumis
à vos contraintes
mon corps forgé
ne forgeant plus.

Mona El Yafi


Une coproduction Diptyque Théâtre et La Manekine – scène intermédiaire des Hauts-de-France.
Avec le soutien de la DRAC Hauts-de-France, du Conseil Régional des Hauts-de-France, du Conseil départemental de l’Oise, de la SPEDIDAM.
En partenariat avec Le CentQuatre, Le Théâtre Paris-Villette, La Maison des Métallos, L’Échangeur – CDCN de Hauts-de-France, Le CAL de Clermont – centre d’animation et de loisirs, Comme Vous Émoi- Montreuil.

Jaz

SPECTACLE À PARTIR DE 15 ANS

Jaz est le monologue d’une femme qui semble ne pas parler en son nom propre.
Jaz est une fille seule qui vit dans une cité laissée à l’abandon avec ses WC collectifs bouchés que personne ne vient réparer. Au milieu de cette décrépitude, Jaz est un pilier qui ne rompt pas, jusqu’au jour où l’un de ses voisins, qui l’observait depuis un certain temps, la viole. Depuis ce traumatisme, sont balayées les questions du rapport à la beauté, à la culpabilité inhérente à ce genre d’agression et à l’identité. C’est tout le processus de résilience que l’on traverse dans cette pièce qui, par le jeu du mouvement poétique, aborde la question de la reconstruction de soi. Le choix par l’auteur d’une écriture versifiée avec une rythmique proche de celle du jazz met en exergue cette sensation d’un personnage à la pensée saccadée et sans cesse au bord de l’explosion.

 


 

D’abord
une note
puis une autre
note puis encore
une autre note
la même
comme on frappe à la porte une myriade de notes la même
se frottant les unes contre les autres comme pour se tenir
chaud une note de toutes les couleurs même de celle qui
fut abolie de
l’arc-en-ciel un
flot de notes la
même de tous les
son notes espiègles
turbulentes la même
se précipitant pour
arracher le secret du
silence explosant
souvent à peine
leur envol éclos
pour enfanter
d’autres notes la
même encore plus
imprévisibles
incandescentes
volcaniques et enfin
rythmer le Nom dont
on ne saura jamais la nommer.

Koffi Kwahulé


Une coproduction Diptyque Théâtre et Compagnie HÜRICÀNE

 

En partenariat avec 

  • Le Théâtre Gérard Philipe, CDN de Saint-Denis
  • Tropiques Atrium, Scène nationale de la Martinique
  • Princeton University, USA
  • Le Jeune Théâtre National
  • Comme Vous Emoi – Montreuil