Dans un club de football de Ligue 2, aux portes de la Ligue, des rumeurs circulent sur l’homosexualitée de Makaio, joueur doué et très prometteur. Face à la violence
des réactions de ses coéquipiers suite à ces rumeurs, Makaio a quitté le club et a disparu. Son frère Kéon, qui joue dans le même club que lui, après avoir largement
participé à ces réactions violentes, va commencer à s’inquiéter pour son frère. D’autant qu’un jour leur coach avait craché avec mépris « j’avais besoin de tout sauf
d’un putain de Justin ! ». Convaincu que Justin Bieber et Justin Timberlake n’avaient rien à voir dans l’histoire, Kéon et ses coéquipiers se sont mis à faire des recherches. Ils ont découvert l’histoire de Justin Fashanu : ce footballeur britannique majeur, d’origine nigériane, premier de l’histoire à faire son coming out en activité et ayant payé ce coming out de son suicide en 1998. Suite à cette découverte, tout change pour Keon : le rapprochement entre Justin Fashanu et son frère est aisé. D’autant que, comme Makaio, Justin partageait sa passion du foot avec son frère cadet, John. D’autant que Justin et John étaient d’origine nigériane et que Makaio et Keon sont d’origine laotienne : aux insultes homophobes se mêlent bien souvent des insultes racistes. Terrifié que Makaio fasse le même choix que Justin, Keon va se mettre à lui parler. Habituellement les deux frères se parlent peu, alors quand les vannes de la parole s’ouvrent, elles s’ouvrent en grand.
Justin Fashanu avait un petit frère qui semble lui avoir davantage mis la tête sous l’eau qu’autre chose. Keon, va tenter de convoquer la ligne de flottaison.
Kéon est seul, il joue avec un ballon.
KÉON : Makaio où es-tu ?
Cela le ramène au jeu qu’il avait avec son frère. Il rejoue le dialogue.
– Je mets mes crampons.
– Tu me les prêteras ?
– Tu rêves petit gars.
Il prend son téléphone et enregistre un vocal à Makaio.
J’crois que j’oublierai jamais ton regard quand tu t’es barré du terrain hier.
Dans ton œil, c’est comme si t’étais passé en mode « off ».
Après y avait plus qu’un vide tout mat. Une lumière à l’envers hyper flippante.
Mona El Yafi
Une coproduction Théâtre Jean Vilar et la Ville de Saint-Quentin (Aisne),la Manekine – Scène intermédiaire des Hauts-de-France et la Communauté de Communes d’Oise et d’Halatte, le Safran – Scène conventionnée d’Amiens, le Vivat – Scène conventionnée d’Armentières, l’Université Picardie Jules Verne – Amiens
En cours :
Le Conseil Régional des Hauts-de-France, la DRAC Hauts-de-France, le Conseil Départemental de l’Oise, le Conseil Départemental de l’Aisne, la SPEDIDAM, l’ADAMI, DILCHRA, la Fondation Michelin et Impact 2024
Avec le soutien de
L’Oiseau Mouche – Roubaix, le Mail – Soisson
Ce projet est en cours de labellisation Olympiade Culturelle
Mona El Yafi
Ayouba Ali
Mona El Yafi, Elan Ben Ali, Fabien Derrien, Nicolas Phongpheth, Vincent Reverte, Jordan Sajous
Margaux Folléa
Alice Nedelec
Najib El Yafi
Gwladys Duthil
Écriture, Mise en scène