Au cœur de la salle de classe, un jeune homme s’adresse à celles et ceux qui sont à la place qu’il occupait il n’y a pas si longtemps, il va leur raconter son histoire.
Il s’appelle Aurélien, mais cette année-là c’était « sale pédé » qu’il entendait plus que son prénom. Des insultes, une meilleure amie, la vie du collège, la place du troisième rang près de la fenêtre, un coup de coeur, un exposé de physique sur les circuits en dérivation et le monde d’Aurélien a basculé. Un mot qui n’a l’air de rien, une vanne qui se croit drôle, puis une autre, puis une autre… Aujourd’hui, Aurélien tente de mettre des mots qui disent la meute dans laquelle il est si facile de se fondre pour faire rire de quelqu’un, de quelqu’une, de mettre des mots qui disent la fissure souvent invisible qui se creuse, de mettre des mots qui ouvrent d’autres voies. Lucas Vermard s’est suicidé le 7 janvier 2023 à l’âge de 13 ans suite au harcèlement à caractère homophobe qu’il subissait de la part de ses camarades au sein de son collège. Ce spectacle est un hommage à Lucas Vermard.
Extrait de texte :
« Ce qui est sonore ce sont les rires. Les rires pour rien.
Hyper forts. Des rires qui vous vrillent les tympans.
Alors que ce ne sont pas des rires laids au départ. Non,
les trois connards ont des rires plutôt classes, élégants.
De ces rires communicatifs, vous les connaissez ? Ils se
propagent dans la classe, dans la cour, dans le bus. »
Texte écrit sur une commande du GLOB Théâtre, scène conventionnée d’intérêt national Art et Création de Bordeaux et du Théâtre de Privas, scène conventionnée Art et Territoire.
Mona El Yafi
Victor Lalmanach et la voix d’Elise Prévost
Giulia Pagnini
Elise-Marie Bontinck / Bureau Les Envolées
Caroline Soualle
16 décembre 2025
Écriture, Forme plateau, Mise en scène